LE LUXE D’UNE CAPITALE

30 août 2012

L’Express présente des chroniques historiques écrites en collaboration avec l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa, Michel Prévost, dans l’esprit des États généraux de la francophonie, afin de tracer un portrait de la francophonie de la capitale à travers le temps et les empreintes qu’elle a laissées et laisse encore dans le paysage ottavien.

« Nous avons découvert dans une chronique précédente les remarquables maisons en rangée de l’avenue Daly, les Terrasses Philomène, construites en 1870 par Honoré Robillard (voir la Chronique de Michel Prévost du 8 mars 2012 – ndlr) », explique l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa, Michel Prévost.

Sur la même avenue, un autre ensemble de logements en rangée, tout aussi exceptionnel, mais érigé en briques, les Habitations en rangée Varin, trône au 106-110,  Daly. Ces luxueuses constructions sont bâties vers 1870 par les entrepreneurs franco-ontariens, les frères Charles et Eusèbe Varin. Ces résidences contigües en briques rouges sont uniques par leur habillage de briques er leurs fenêtres à arc en plein cintre.

« On observe, en outre, plusieurs attributs inhabituels pour l’époque, notamment les briques blanches pour les fondations. Cette dernière utilisation démontre sans doute que la brique demeure peu coûteuse par rapport à la pierre, à l’époque », souligne l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa.

Nouvelles constructions

Les Habitations en rangée Varin se distinguent également par leur vestibule en sailli à l’avant qui permettent aux occupants d’entrer par la porte latérale et surtout, de jouir à l’intérieur de plus de lumière naturelle. Par ailleurs les six petites lucarnes du pignon contribuent au charme de ce bâtiment patrimonial.

« En fait, les Habitations Varin s’avèrent un bel exemple des nouvelles constructions pour loger, après la Confédération de 1867, le personnel plus à l’aise financièrement de la fonction publique fédérale », indique M. Prévost.

Il ne fait pas de doute que des entrepreneurs franco-ontariens, comme les frères Varin, doivent une fière chandelle à la reine Victoria, qui a choisi, en 1857, Ottawa comme capitale du Canada uni.

« La classe ouvrière d’une petite ville forestière comme Ottawa n’aurait jamais pu occuper un logement aussi luxueux », analyse l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa.

Ces habitations sont aujourd’hui protégées pour les générations à venir en vertu de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

M. Prévost, rappelle qu’il offre des visites guidées du quartier de la Côte-de-Sable durant les beaux jours pour les groupes de 10 personnes et plus.

Article publié dans l’édition du jeudi 30 août 2012 du journal hebdomadaire L’Express Ottawa.


L’UNE DES PREMIÈRES MAISONS EN BRIQUE D’OTTAWA

23 août 2012

L’Express présente des chroniques historiques écrites en collaboration avec l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa, Michel Prévost, dans l’esprit des États généraux de la francophonie, afin de tracer un portrait de la francophonie de la capitale à travers le temps et les empreintes qu’elle a laissées et laisse encore dans le paysage ottavien.

Bien que la Maison Lyon, au 112, avenue Daly, s’avère une des plus anciennes d’Ottawa, il faut avouer que son apparence a entièrement été modifiée en 1878. « En réalité, cette imposante résidence reflète beaucoup plus le style de vie bourgeois du dernier quart du 19e siècle, que celui de la petite ville de Bytown avant 1855 », explique l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa, Michel Prévost.

Vers 1850, George Byron Lyon, un magistrat et homme d’affaires prospère de Bytown, député de Russell à l’Assemblée législative du Canada uni de 1848 à 1866, fait ériger la maison symétrique à toit en croupe.

« À l’origine, le bâtiment se distingue tout de même des autres puisqu’il est en brique, raconte l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa. En 1852, on estime que seulement six des 1125 maisons de la petite ville forestière sont en briques ».

Changement de style

La propriété passe en 1867 dans les mains du frère de George Byron Lyon, Robert Lyon, un avocat qui sera élu maire d’Ottawa, la même année.  En 1873, Nazaire Germain, un ferblantier réputé de la ville, acquiert la maison et cinq ans plus tard, il la transforme complètement.

« De style régence, la résidence devient plutôt de style victorien pittoresque, avec son pignon très accentué, couronné de belles dentelures en bois, indique M. Prévost. De plus, la grande fenêtre en sailli et le magnifique portique en font l’une des plus belles demeures de la Côte-de-Sable ».

La résidence victorienne accueille, par la suite, Télesphore Fournier, l’un des six premiers juges de la Cour suprême du Canada. L’honorable juge siège à la Cour suprême pendant 19 ans, de 1875 à 1894.

Cette somptueuse maison privée s’avère protégée pour les générations à venir puisqu’elle est désignée monument historique par la Ville d’Ottawa. Elle est accolée à un autre important témoin du patrimoine bâti franco-ontarien, les Habitations en rangée Varin, que l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa présentera dans une prochaine chronique.

M. Prévost, rappelle qu’il offre des visites guidées du quartier de la Côte-de-Sable durant les beaux jours pour les groupes de 10 personnes et plus.

Article publié dans l’édition du jeudi 23 août 2012 du journal hebdomadaire L’Express Ottawa.


LA GRANDE RANDONNÉE DE LA CITÉ COLLÉGIALE EST DE RETOUR

16 août 2012

Le Club des anciens de l’École secondaire catholique de Plantagenet (ESCP), en partenariat avec La Cité collégiale, organise la 4e édition de La Grande Randonnée de La Cité collégiale le 23 septembre, à Plantagenet.

Cette journée d’activité familiale, organisée par le Sentier récréatif de Prescott et Russell et le Club des Anciens de l’ESCP, en collaboration avec le Bureau de Développement économique et touristique de Prescott-Russell et l’École secondaire catholique de Plantagenet, permet également de collecter de fonds pour La Cité collégiale.

Cette année, en plus des trois circuits pédestres de 5 km, 10 km et 15 km, et des trois circuits vélo, de 24 km, 44 km et 88 km, s’ajoute un circuit vélo « Hors-route » de 21 km.

« Depuis 4 ans, au-delà de 700 cyclistes et marcheurs ont sillonné nos routes et emprunté le Sentier récréatif de Prescott-Russell. Nous sommes très fiers de pouvoir offrir ce nouveau trajet qui intéressera une autre catégorie de participants à la Grande Randonnée» explique Louise Bissonnette, agente de projet au Sentier récréatif.

La Randonnée des Gourmets qui aura lieu la veille de l’événement cycliste, le 22 septembre, célèbrera à sa deuxième édition.

Distincte de celle de La Grande Randonnée de La Cité collégiale, elle offre une expérience gastronomique unique qui permettra de découvrir Prescott-Russell par ses produits régionaux. Elle agit également à titre de collecte de fonds pour les étudiants de l’École secondaire catholique de Plantagenet.

« Le Club des anciens est fier de tenir cette fin de semaine d’activités pour tous les membres de la communauté et de leur offrir l’occasion de découvrir cette belle région qu’est la nôtre.  La formule de cette double activité est unique dans la région et nous sommes fiers de contribuer à valoriser nos ressources et à encourager tous les résidents et, non-résidents à découvrir les produits de la région et à être plus actifs en empruntant nos routes», partage la présidente du Club, Brigitte Pigeon.

Pour de plus amples renseignements au sujet de La Grande Randonnée de La Cité collégiale, pour obtenir la cartographie des parcours ou le menu de La Randonnée des Gourmets, visitez le http://www.randonnee-ramble.ca/.

Article publié dans l’édition du jeudi 16 août 2012 du journal bimensuel de Clarence-Rockland L’Echo.


L’ACFO TIENT SON 3E TOURNOI DE GOLF

16 août 2012

L’Association canadienne français de l’Ontario (ACFO) de Prescott et Russell et l’ACFO d’Ottawa tiendront leur 3e Tournoi de golf de la francophonie lundi 10 septembre, à partir de 11h.

La communauté est invitée à participer à cet évènement qui se déroulera au Club de golf Outaouais, au 301, montée Outaouais, à Rockland. L’an dernier, près de 200 personnes ont participé aux activités de la journée.

Le coût des billets est de 150 $ par personne. Après la partie de golf, un buffet chaud et froid sera servi pour tous les joueurs et toutes les personnes qui désirent se joindre à l’évènement.

Les recettes du tournoi seront distribuées entre l’ACFO de Prescott et Russell et à l’ACFO d’Ottawa afin de répondre aux besoins grandissants des communautés francophones, via divers projets.

Les ACFO de Prescott et Russell et d’Ottawa travaillent à la promotion de la langue et de la culture française et tâchent d’assurer le maintien des acquis de la population francophone de la région.

Le public est donc invité à répondre de nouveau présent à cette invitation et à contribuer ainsi à la promotion de la langue et de la culture franco-ontarienne en participant au tournoi, en offrant un don ou en devenant commanditaire. Les entreprises qui souhaitent être commanditaire verront notamment leur nom ou logo figurer sur la page Internet de l’ACFO d’Ottawa et de l’ACFO de Prescott-Russell où un hyperlien dirigera les internautes vers leur site.

Article publié dans l’édition du jeudi 16 août 2012 du journal bimensuel de Clarence-Rockland L’Echo.


DANIEL GATIEN CANDIDAT A LA MAIRIE EN 2014 ?

16 août 2012

La rumeur enfle ces dernières semaines. L’ancien directeur général de la Cité de Clarence-Rockland pourrait se présenter aux prochaines élections municipales.

Moins d’un an après sa démission officielle, en août 2011, l’ombre de l’ancien directeur général, Daniel Gatien, vient planer au-dessus de la mairie de Clarence-Rockland. En poste pendant 15 ans à Rockland, l’ancien directeur général aurait été approché pour tenter de reprendre les rênes de la municipalité.

Le contexte difficile qui a suivi les dernières élections et les discussions parfois houleuses aux réunions du conseil auraient convaincu plusieurs personnes d’approcher M. Gatien pour qu’il revienne diriger une municipalité dont il est toujours résidant.

Directeur du développement économique du canton de Russell depuis septembre dernier, M. Gatien avoue avoir entendu parler de ces rumeurs, mais reste évasif.

« J’ai entendu parler des bruits qui circulent. Je suis flatté que des gens puissent penser à moi pour jouer un tel rôle, mais aujourd’hui, ce n’est vraiment pas quelque chose auquel je pense. Même s’il est certain que comme résidant et payeur de taxe de Rockland, je m’intéresse toujours à ce qui se passe dans ma municipalité, j’ai d’autres priorités, d’autres choses à régler ».

Le prochain scrutin n’est prévu que dans deux ans et il reste du temps à l’ancien directeur général pour se prononcer, lui qui n’a jamais officié en politique mais qui a travaillé toute sa vie dans le domaine municipal et qui a également présidé l’Association des greffiers, trésoriers et administrateurs municipaux de l’Ontario.

L’ancien maire de la Cité de Clarence-Rockland, Richard Lalonde, qui a côtoyé M. Gatien durant ses mandats, se dit surpris des rumeurs qui circulent.

« J’ai appris la nouvelle par vous, les journalistes. Ça m’a surpris car je pensais que l’entente signée entre la municipalité et M. Gatien l’empêchait de se présenter aux prochaines élections. Si les rumeurs sont vraies, il pourrait être un bon candidat. Il a présidé l’Association des greffiers, trésoriers et administrateurs municipaux de l’Ontario, il travaille dans le milieu municipal depuis presque 30 ans. Il connaît bien les dossiers et possède des contacts à tous les paliers gouvernementaux, ce qui pourrait aider à obtenir des octrois. Mais je ne peux parler pour lui ».

L’ancien maire refuse de revenir dans l’arène électorale.

« Je ne veux pas m’embarquer dans les élections municipales. Je me suis éloigné de la politique », rappelle-t-il.

Cette rumeur traduit toutefois la division née du départ de M. Gatien. Une partie de la population a souvent remis en cause cette décision de l’actuel conseil municipal, lui reprochant notamment les 372 834,40 $ déboursés par la Cité de Clarence-Rockland dans cette affaire. Parti en congés maladie en mars 2011, M. Gatien avait finalement quitté officiellement ses fonctions au mois d’août suivant.

Sollicité par L’Echo, le maire de la Cité de Clarence-Rockland, Marcel Guibord n’a pas souhaité commenter cette rumeur.

Article publié dans l’édition du jeudi 16 août 2012 du journal bimensuel de Clarence-Rockland L’Echo.


DEUX EQUIPES POUR REPRESENTER CLARENCE-ROCKLAND

16 août 2012

La Cité de Clarence-Rockland sera bien représentée au deuxième Grand défi Intervillages, organisé dans le cadre du Festival de la Curd, à St-Albert, les 18 et 19 août prochains, avec les équipes de Bourget et de Rockland.

Six équipes de six personnes, représentant chacune un des villages de Prescott et Russell participants, s’affronteront au cours d’une série d’épreuves spectaculaires et loufoques afin de remporter un prix de 3 000 $ qui financera un projet communautaire dans le village gagnant.

L’an passé, l’équipe de Bourget avait inscrit son nom en remportant la première édition. Pour conserver son titre, elle devra se défaire de Rockland, donc, mais aussi de St-Albert, Casselman, Embrun et St-Isidore.

Le public est invité à venir encourager son village pour une deuxième édition du Grand défi Intervillages que les organisateurs annoncent encore plus interactive, avec de nouvelles activités, en plus des anciennes, comme la course de tracteurs ou le jeu « Des poules et des lettres », par exemple.

« Le public devra aider les participants », prévient le directeur artistique du Festival de la Curd, Laurent Vandeputte.

Capitaine de l’équipe de Casselman et participante l’an dernier, Carolyne Bergeron se tient prête.

« Il y a vraiment une bonne ambiance et un esprit de compétition qui reste très bon enfant entre chaque équipe. On se prend rapidement au jeu et le public également qui vient nous encourager. Le principal, c’est de s’amuser, peu importe qui gagne. Mais cela développe le sentiment d’appartenance de chaque village et ça stimule une saine compétition entre chaque village ».

M. Vandeputte n’en revient pas du succès de la première édition du Grand défi Intervillages, l’an dernier.

« Chaque année, nous nous devons d’apporter des choses nouvelles pour améliorer le festival et attirer le public. Le Grand défi Intervillages visait à remplacer le rodéo qui ne parvenait pas à vraiment se faire une place au Festival de la Curd. Je me suis inspiré d’un évènement très connu en Europe qui s’appelle Intervilles. La réponse a dépassé nos attentes ! ».

Musique, humour et activités

La 19e édition du Festival de la Curd, qui a commencé hier et se poursuivra jusqu’au 19 août, est également l’occasion d’assister à plusieurs spectacles et prestations musicales. En tête d’affiche, cette année, Jean-Leloup et Marie-Chantal Toupin sont accompagnés de nombreux autres artistes.

Le labyrinthe géant est également de retour, trois fois plus grand, avec un nouveau parcours et des animations inédites de la troupe Déséquilibrécie. Plusieurs activités communautaires sont également au programme afin de lever des fonds pour les différentes communautés de l’est ontarien, et aussi pour le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO). L’an passé, une somme de 20 000 $ a été amassée.

Le Marché de saveurs est également présent et le Festival de la Curd marque l’Année internationale des Coopératives avec l’ajout de la Tente des Coops qui abrite le Regroupement des Coopératives de l’Est de l’Ontario. D’autres activités sont également proposées pour toute la famille tout au long du festival.

Et que les gourmands se rassurent, il est toujours possible d’y savourer la Curd, puisque, selon les organisateurs, ce sont quatre tonnes de Curd qui vont être distribuées d’ici la fin du festival.

Article publié dans l’édition du jeudi 16 août 2012 du journal bimensuel de Clarence-Rockland L’Echo.


VESTIGE D’UN GLORIEUX PASSÉ

16 août 2012

L’Express présente des chroniques historiques écrites en collaboration avec l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa, Michel Prévost, dans l’esprit des États généraux de la francophonie, afin de tracer un portrait de la francophonie de la capitale à travers le temps et les empreintes qu’elle a laissées et laisse encore dans le paysage ottavien.

La Basse-Ville d’Ottawa compte encore quelques cours intérieures qui cachent des vestiges surprenants du passé. Parmi ces trésors à découvrir, la façade de la Maison de fer-blanc, située dans la cour du même nom, entre les rues Murray et Clarence, se distingue particulièrement.

« Ce joyau se révèle en plus, lié au patrimoine bâti des Franco-Ontariens, puisque il s’agit de la façade de la maison du ferblantier Honoré Foisy, le fils d’Alexis Foisy qui habitait au 188, rue St-Andrew, une maison aujourd’hui désignée monument historique (voir la chronique de Michel Prévost du jeudi 19 avril 2012 – ndlr) », rappelle l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa, Michel Prévost.

Démolie en 1961

Honoré Foisy possède, de 1904 à 1913, une modeste maison en briques au 136, rue Guigues. Le ferblantier décide de décorer la façade de sa demeure en fer blanc.

« Il souhaite sans doute aussi faire de la publicité pour son métier, suggère l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa. Ainsi, il recouvre toute la devanture de sa résidence d’un revêtement de fer blanc, un matériau assez économique, utilisé à l’époque pour sa résistance aux intempéries ».

Imitant la texture du  bois et de la pierre, chaque morceau est soigneusement coupé, puis façonné à la main, avant d’être soudé à la façade en un assortiment de riches fioritures.

« C’était un travail considérable! », glisse M. Prévost.

Le balcon et le couronnement de la corniche s’avèrent particulièrement spectaculaires.

« En fait, la maison d’Honoré Foisy est alors vraiment unique à Ottawa, constate l’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa. Malgré tous ses attributs et son architecture exceptionnelle, le bâtiment n’échappe pas à la vague de démolition qui frappe la Basse-Ville d’Ottawa dans les années 1960. La petite maison ouvrière à la devanture richement décorée tombe sous le pic des démolisseurs en 1961 ».

Heureusement, sa façade est conservée et l’artiste Art Price  la restaure et lui rend son lustre d’antan. En 1973, la Commission de la capitale nationale (CCN) l’installe sur son site actuel. Ce joyau du patrimoine bâti franco-ontarien d’Ottawa se voit de nouveau soigneusement restauré en 2003.

Aujourd’hui, les visiteurs peuvent toujours admirer sur le grand mur de pierres qui était autrefois celui de l’Hôtel Castor et de l’ancien magasin Leblanc et Lemay, la façade de la Maison de fer-blanc. Une plaque apposée sur le mur retrace l’histoire fascinante de ce témoin unique de la présence des francophones dans la capitale.

M. Prévost, rappelle qu’il offre des visites guidées de la Basse-Ville d’Ottawa durant les beaux jours pour les groupes de 10 personnes et plus.

Article publié dans l’édition du jeudi 16 août 2012 du journal hebdomadaire L’Express Ottawa.


LE CHŒUR PLEINCHANT CHERCHE DE NOUVELLES VOIX

9 août 2012

À l’orée de sa 6ème saison, le chœur Pleinchant souhaite attirer de nouveaux membres dans toutes les sections : sopranos, altos, ténors et basses. 

La chorale communautaire d’adultes d’Orléans qui enchante le public deux fois par année à Noël et au printemps, regroupe une trentaine de passionnés de musique, amateurs confirmés et débutants.

« Il n’y a pas besoin de savoir lire la musique ou d’avoir une expérience de chorale pour participer !, s’exclame le fondateur passionné du chœur Pleinchant, Michel Rochon. Combien de personnes disent qu’elles chantent mal alors qu’en fait, elles ne trouvent tout simplement pas que leur voix est belle ? En règle générale, les gens chantent juste, même s’ils ont besoin de petits ajustements que va leur apporter une pratique régulière. Quant à la lecture, ce n’est pas si important, il suffit d’avoir l’oreille et une bonne mémoire ».

L’exercice peut donc s’avérer intéressant pour travailler sa matière grise, mais aussi pour se détendre après une journée de travail difficile et évacuer le stress accumulé, assure M. Rochon.

« Nous manquons d’hommes et de sopranos dans la chorale car ce n’est pas très populaire auprès de la gente masculine. Pourtant, la chorale apporte beaucoup à ceux qui y participent. Certains viennent un peu à reculons certains mercredis, car ils ont eu une dure journée, mais ils repartent toujours régénérés, le sourire aux lèvres. La musique peut être thérapeutique ! ».

Sur 30 membres, huit seulement sont des hommes et les couleurs de voix qui leur sont propres, plus profondes, permettraient au chœur Pleinchant d’aller chercher d’autres sonorités et d’étoffer son répertoire.

Deux dates pour le concert de Noël

Chaque mercredi, et un samedi matin par mois, les choristes se réunissent et préparent le spectacle de Noël, puis celui du printemps.

« Quand une personne est intéressée à nous rejoindre, elle passe une audition. Mais que les personnes intéressées se rassurent, c’est avant tout pour connaître leur couleur de voix et connaître leur motivation. Nous sommes une chorale d’amateurs expérimentés et nous voulons des gens qui s’engagent un peu. Ce serait très agréable d’avoir entre 40 et 50 participants ».

Souvent populaire auprès des personnes plus âgées qui ont davantage de temps, la moyenne d’âge de la chorale se situe autour de 45 ans, selon M. Rochon. Toutefois, il invite les plus jeunes à franchir le pas.

« C’est encourageant de voir des jeunes se joindre à nous, ça motive le groupe ».

Avec un répertoire très varié, majoritairement en français, mais qui va chercher également quelques œuvres anglophones ou encore italiennes, au gré de l’inspiration de son directeur, la chorale s’attaque aussi bien au jazz, qu’au rock et au classique.

Moment très attendu du public, qui ne manque pas, chaque année, l’occasion de garnir les rangs de l’Église Unie d’Orléans, le spectacle de Noël, intitulé « Mes joies d’enfant », comportera deux dates cette année.

Le public pourra ainsi se plonger dans l’esprit des fêtes dès le 14 décembre, à 20h, puis le 16 décembre, à 14h30, au 1111, boulevard d’Orléans. Le chœur Pleinchant sera accompagné par deux pianistes, Marie-Pier et Jean-Gabriel Gauthier, ainsi qu’un quatuor de cuivres professionnels et une section rythmique.

Au printemps, le spectacle « Amore » fera un tour d’horizon des chansons d’amour déclinées dans tous les styles musicaux le samedi 4 mai, à 20h, à l’Église Unie d’Orléans.

Article publié dans l’édition du jeudi 9 août 2012 du journal hebdomadaire L’Express Ottawa.


QUESTIONS D’IDENTITE

9 août 2012

Les gagnants du concours Mordus des mots sont réunis dans un recueil collectif publié aux Éditions David, intitulé Petites chroniques identitaires. Une belle initiative qui sera reconduite l’an prochain.

L’arrivée au Canada d’une jeune orpheline indienne, le dilemme d’une étudiante canadienne d’origine musulmane qui doit choisir si elle portera ou non le hijab, un jeune aveugle forcé d’accepter sa différence, un garçon à la découverte de ses origines congolaises, des filles et des garçons qui se cherchent et qui questionnent leur avenir, leur orientation sexuelle…

Les jeunes participants du concours Mordus des mots n’ont manqué ni d’inspiration, ni d’imagination pour répondre au défi lancé cette année par les Éditions David.

« Pour la troisième année d’existence du concours, nous leur avions lancé un défi un peu plus difficile que les autres années. Après avoir travaillé sur la nouvelle policière, puis sur le récit historique, nous leur avions demandé de travailler sur le thème de la question identitaire. C’est moins facile car les balises sont plus difficiles à expliquer », reconnaît Véronique Lavoie-Marcus, des Éditions David.

À l’aide des dossiers pédagogiques mis à leur disposition, des guides et des outils de rédaction, ainsi que des conseils de leur enseignant de français, les jeunes plumes de 11e et 12e année issues des écoles francophones des quatre coins de la province s’en sont pourtant bien sorties. Quelque 46 écoles ont participé au concours et plus de 120 textes ont été soumis au jury.

« C’est un très beau succès ! Les jeunes ont vraiment pris la peine de réfléchir à la question de l’identité et nous avons même été très surpris par leur travail. Comme ils sont francophones en milieu minoritaire, on s’attendait à ce que ce thème revienne souvent dans leurs fictions ; mais ils sont allés encore plus loin, traitant de la différence, des identités religieuses, sexuelles, de l’exclusion, de l’acceptation de soi et de l’Autre …».

Quatre jeunes auteurs d’Ottawa

Finalement, trente textes ont été retenus, autant pour leur originalité que pour leur qualité littéraire, par un jury auquel participait Aurélie Resch, l’auteure-conseil pour cette nouvelle édition du concours.

À Ottawa, quatre jeunes écrivains ont eu la chance de voir leurs œuvres publiées. Madeleine Russell-Child, de l’École secondaire publique De La Salle, avec La couleur de l’âme, Pierre Thabet, de l’École secondaire catholique Béatrice-Desloges, avec La plus grande décision de ma vie, Marie-France Larocque, de l’école secondaire publique Louis-Riel avec L’amitié dans la diversité et Philippe Marceau-Loranger, de l’École secondaire publique Gisèle-Lalonde avec Le chemin de la gloire font partie du collectif d’écrivains réunis dans les pages de Petites chroniques identitaires.

Le concours de création littéraire Mordus des mots à peine terminé, les Éditions David ont eu la bonne surprise de pouvoir annoncer qu’il serait reconduit l’année prochaine, grâce à une subvention du Ministère de l’Éducation de l’Ontario. Jusqu’ici soutenu par la Fondation Trillium de l’Ontario, le concours de création littéraire mis sur pied par les Éditions David se fixe l’objectif d’encourager l’imagination et la créativité des jeunes et de stimuler leur intérêt pour l’écriture et la lecture en français. Tous les élèves de 11e et 12e années des écoles secondaires franco-ontariennes sont invités à participer à la quatrième édition du concours, consacrée cette fois à la nouvelle de science-fiction, sous les conseils de  l’auteur Michel Laframboise, qui fera une tournée de plusieurs écoles et donnera des ateliers d’écriture.

Article publié dans l’édition du jeudi 9 août 2012 du journal hebdomadaire L’Express Ottawa.


QUI SUCCEDERA A BOURGET ?

9 août 2012

La 19e édition du Festival de la Curd, du 15 au 19 août, accueillera deux nouveaux villages pour participer au Grand défi Intervillages qui avait vu couronner Bourget, l’an dernier.

Le coup d’essai a été un coup de maître en 2011. Le directeur artistique du Festival de la Curd, Laurent Vandeputte est allé puiser dans ses souvenirs d’enfance pour apporter une nouveauté capable de remplacer avantageusement le rodéo à S-Albert.

« Chaque année, nous essayons d’améliorer le festival. Il est important d’apporter toujours quelque chose de nouveau, tout en s’appuyant sur ce qui a bien fonctionné les années précédentes. C’est ainsi que nous avions lancé le Grand défi Intervillages l’an dernier, en prenant l’exemple d’un évènement très connu en Europe qui s’appelle Intervilles. La réponse a dépassé nos attentes ! ».

Si le rodéo n’avait jamais réussi à vraiment soulever l’enthousiasme de la foule à St-Albert, le Grand défi Intervillages à tout de suite trouvé son public. Des équipes de six personnes représentant chacune un village de l’est ontarien s’affrontent au cours d’une série d’épreuve spectaculaires et loufoques afin de remporter un prix de 3 000 $ qui financera un projet communautaire dans le village gagnant.

« Nous sommes dans un festival très bon enfant. Les gens veulent avoir du plaisir, ils veulent participer, s’amuser. Nous avons constaté l’an dernier que beaucoup de personnes des villages environnants, qui ne venaient pas au Festival de la Curd auparavant, sont venues l’an dernier pour soutenir leur équipe ».

Le directeur artistique prévient que de nouvelles activités seront au programme, toutes aussi amusantes, et que le Grand défi sera encore plus interactif que l’an passé.

« On a gardé certaines épreuves en les modifiant un peu et on en a ajouté d’autres. Je pense que le public va vraiment passer un très bon moment », promet-il.

Aux équipes de St-Albert, Casselman, Bourget et Embrun, déjà participantes l’an dernier, s’ajouteront cette année St-Isidore et Rockland.

Participante au Grand défi Intervillages l’an dernier, la capitaine de l’équipe de Casselman, Carolyne Bergeron, a hâte d’y être.

« On se prend vite au jeu et moi qui ai un esprit compétitif, j’ai vite embarqué l’an dernier. C’est un évènement très amusant, avec le public qui vous encourage. Ça développe l’esprit de village et aussi une saine compétition entre chaque village. Même si on veut toujours gagner, ce n’est vraiment pas le plus important ! ».

Spectacles et activités au programme

Outre le Grand défi Intervillages, le Festival de St-Albert proposera une programmation très variée.

L’humoriste Rachid Badouri viendra y donner son seul spectacle de l’année au Canada et les places promettent de s’arracher. Côté musique, Jean-Leloup et Marie-Chantal Toupin occuperont la tête d’affiche, accompagnés de nombreux autres artistes à découvrir chaque soir.

Le labyrinthe géant sera de retour, mais trois fois plus grand avec un nouveau parcours et des animations inédites de la troupe Déséquilibrécie. Plusieurs activités communautaires seront également au programme qui permettront de lever des fonds pour les différentes communautés de l’est ontarien, et aussi pour le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO). L’an passé, une somme de 20 000 $ a été amassée.

Le Marché de saveurs sera une nouvelle fois présent et côté nouveauté, le Festival de la Curd marquera l’Année internationale des Coopératives avec la Tente des Coops qui abritera le Regroupement des Coopératives de l’Est de l’Ontario.

D’autres activités seront également proposées pour toute la famille sur le site du festival, où il sera également possible, bien sûr, de savourer de la Curd, puisque quatre tonnes de Curd gratuites seront distribuées.

Article publié dans l’édition du jeudi 9 août 2012 du journal hebdomadaire L’Express Ottawa.