RETOUR EN STUDIO POUR LE MEHDI CAYENNE CLUB

Le groupe ottavien  rentrera en studio au mois de juin afin de donner naissance au petit frère de son premier album, Luminata, sorti en janvier 2011.

Le succès de ce projet musical n’est pas retombé que Mehdi Hamdad et ses acolytes, Olivier Fairfield et Usman Ali Khan, préparent déjà leur retour en studio. L’été dernier, le groupe Mehdi Cayenne Club a fait la joie des spectateurs du Bluesfest, ainsi que des Jeux franco-ontariens et du Festival franco-ontarien, puis de Montréal jusqu’à Toronto.

Le lancement de ce projet a permis à la grande famille du chanteur-auteur-interprète, Mehdi Hamdad, de s’agrandir et d’ajouter de nouvelles influences à sa musique débridée, grâce à l’apport de Pierre-Luc Clément, Philippe Charbonneau et Michelle Pinard.

« Je voulais mettre certains de mes textes en musique, explique celui qui est également connu pour ses performances de slammeur. En travaillant l’album, les chansons ont évolué et chacun à apporter ses idées. L’œuvre s’est métamorphosée et elle reflète bien l’apport de tous. Mais chaque album est une nouvelle aventure et je tiens à garder la porte ouverte aux changements, un peu comme on laisse quelques centimètre au chandail tricoté par sa grand-mère pour pouvoir grandir dedans ».

Jouer avec les mots, jongler avec les formules et les possibilités qu’offre la langue française fait partie de l’univers de Mehdi, qui s’est également fait connaître comme comédien pour son rôle principal dans la pièce « Afghanistan » qui lui a valu le Prix artiste en émergence.

Sa plume de poète et la force de ses mots ont permis au Mehdi Cayenne Club de faire la première partie d’artistes comme Radio Radio, Damien Robitaille et Ariane Moffatt.

« Je suis content de l’accueil qu’a reçu notre album, d’entendre que nous sommes joués à la radio alors que nous n’avions rien demandé, de voir que les gens nous écoutent sur Internet ».

La sincérité avant tout

Refusant de rentrer dans une catégorie musicale, la formation déroute par ses rythmes variés, ses sonorités multiples et son chant tantôt rock, tantôt slam. Une démarche qui n’est pas nécessairement recherchée mais qui exprime simplement l’univers dans lequel le groupe évolue.

« Nous vivons dans une réalité multiculturelle, rappelle le chanteur, né en Algérie et qui a partagé son chemin canadien entre l’Acadie, le Québec et l’Ontario. La question qu’on en vient à se poser est : «Sommes-nous de nulle part ou bien de partout ?». Nous ne voulons être dans aucune catégorie. Nous voulons nous donner une marge de croissance, ne pas nous enfermer, nous abandonner à l’inconnu. Si je devais définir notre style, je dirais que c’est de la Pop sincère, car c’est la sincérité qui guide avant tout notre démarche et assure sa cohérence. Nous osons être réels, être faits d’eau comme de feu. Nous nous laissons le droit de laisser parler nos émotions ».

Observateur de la société actuelle, parfois dur dans ses propos, le chanteur ne se revendique pourtant pas comme un artiste engagé, laissant le public décidé ce qu’il voudra partager.

À la veille de retourner en studio, Mehdi ne craint nullement la page blanche, n’étant jamais à court d’inspiration.

« J’estime qu’à chaque fois que nous faisons une chanson, elle est meilleure que la précédente. Je suis très fier de notre premier album, mais dans la musique, il n’y a jamais de finalité. J’ai hâte de rentre en studio car je suis très enthousiaste de ces nouvelles compositions ».

Article publié dans l’édition du jeudi 31 mai 2012 du journal hebdomadaire L’Express Ottawa.

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